Des représentants de l'horticulture du Var ont rencontré les conseillers du Ministre de l'Agriculture le 20 octobre dernier. L'objectif était notamment de renforcer les moyens des professionnels dans la lutte contre les ravageurs des cultures.
Les présidents de la SICA Marché aux Fleurs et du Syndicat Horticole du Var, Mrs Alain Borello et Michel Fourmillier, ont assisté à ce rendez-vous accompagné de Mr Christophe Massel, technicien du groupement de producteurs PHILA-FLOR. Ils ont ainsi rencontré Mme Guénola Mainguy (conseillère technique chargée des filières végétales), Mme Emilie Bourieau (responsable horticulture au Ministère) et Mme Emmanuelle Soubeyran (inspectrice en chef des services sanitaires et chef de projet Ecophyto). Rendez-vous organisé rapidement avec l'appui de Mr le Député Jean-Pierre Giran qui était présent également.
En effet, malgré l'adoption de nouveaux moyens de lutte biologique (PBI) et le savoir-faire des horticulteurs, une recrudescence des problèmes phytosanitaires est en effet constaté dans le Var, dûe à la présence particulièrement abondante de ravageurs (thrips, aleurodes, nématodes, acariens,...) ou de maladies cryptogamiques (oïdium,...).
Mr Fourmillier a tout d'abord rappelé ces difficultés, qui prennent actuellement une ampleur inédite et particulièrement dramatique dans certaines exploitations. Il a rappelé les moyens engagés par la profession, notamment à travers les travaux de l'Institut Astredhor dont fait partie le SCRADH, qui consacre d'importants travaux à l'expérimentation d'alternatives biologiques et l'homologuation accélérée de molécules disponibles sur le marché français (procédure "usages mineurs"). Malgré cela, il faut constater des impasses techniques, d'autant plus dommageables pour les productions horticoles varoise que certaines spécialités commerciales réputées efficaces sont disponibles et homologuées dans des pays européens voisins, ceci occasionnant une forme de distorsion de concurrence.
La délégation a donc insisté sur la nécessité de renforcer les moyens dédiés aux missions de l'Institut Astredhor sur ces thématiques, en rappelant l'importance d'harmoniser et d'accélérer les procédures d'homologations, et de favoriser l'innovation.
Rappelons que les matières actives utilisées dans la formulation des produits phyto doivent se conformer à une homologation européenne, mais que les spécialités commerciales qui les contiennent restent soumises à une autorisation de mise sur le Marché dans chaque pays de l'Union. Cette demande reste soumise à la volonté des firmes d'investir ou non dans cette démarche d'homologation nationale.
Un nouveau rendez-vous de travail a été pris le 2 novembre prochain impliquant Astredhor et experts du Ministère pour avancer de façon détaillée sur les questions qui relèvent de la compétence de l'Institut.