Si la tête d’affiche reste sans surprise, l’étude de la Rabobank montre une tendance intéressante à analyser et propose une vision stratégique pour les pays producteurs aux couts élevés.
Cette étude dresse la liste top 10 des 10 pays producteurs exportant de plus de produits horticoles au monde (chiffres de 2013), propose une analyse de la tendance depuis 2001 et donne sa vision pour les 10 prochaines années.
En bref
Le top 10 n’étonne pas sur la tête d’affiche avec à 52% les Pays bas. On note cependant entre 2003 et 2013 une chute de 6%.
En focus sur le secteur fleurs et feuillage coupés, l’étude souligne l’impact encore plus marqué de la concurrence des pays à faible cout de production. Dans un marché chaotique depuis 2009 (impact des crises économiques sur les pays du nord du continent américain et européen) l’activité progresse avec un chiffre d’affaires mondial à l’exportation progressant de 8.5 à 10 milliards de dollars (USD) entre 2009 et 2013.
Les pays « low cost » ont gagné des parts de marché grâce à leur positionnement concurrentiel sur les prix et grâce à des atouts tels que des conditions climatiques favorables aux cultures et l’essor du transport maritime. A titre d’exemple sur le marché japonais, les imports de produits horticoles en provenance de Malaisie et Colombie sont respectivement passés de 10 à 26 % et de 14 à 22% au détriment des imports en provenance des Pays bas qui perd 6%.
Dans cette étude, la Rabobank propose sa vision de l’évolution pour les 10 prochaines années.
Bien que chaotique, la progression des activités de production et de négoce mondial continuera. Sur les principaux marché de consommation (Pays d’Europe et d’ Amériques du nord, Japon) la tendance n’est pas à la croissance, mais dans les nouveaux pays producteurs la consommation intérieure est attendue à la hausse. De part leurs avantages concurrentiels, les pays « low cost » se positionnent idéalement sur tous les produits pouvant être transportés par voie maritime (mode de fret environ deux fois moins cher que l’aérien) et les gains de part de marché de ces pays se confirmeront.
Dans les pays horticoles, où les coûts de productions sont élevés (Eu, US, JP), et où les marchés intérieurs de consommation stagnent, les producteurs et négociant doivent trouver un positionnement compétitif à l’export. Cibler les produits ayant un bon rapport valeur/poids, des produits horticoles nationaux reconnus ou encore des produits saisonniers. Cependant il est clair que la compétition avec l’offre des pays « low cost » restera féroce. L’autre alternative pour ces producteurs, hautement qualifiés, est d’exporter leur savoir faire pour faire du conseil ou produire dans les entreprises horticoles délocalisées dans les pays « low cost ».