A l'occasion de la publication d'un reportage dans le magazine "Informations Fleuristes", petit état de la situation de la floriculture en Equateur qui s'est largement développée ces dernières années, en misant notamment sur la haute qualité des roses produites dans le pays.
La valeur de la production horticole équatorienne atteint 711 millions d'euros (multipliée par 4 en 15 ans), exportée à 99%. L'activité s'étend sur 4 000 ha de serres pour environ 600 fermes et emploie 100 000 personnes, dont la moitié de femmes, selon les chiffres cités dans le reportage. La qualité de la production est largement liées à des conditions agro-climatiques très favorables : les exploitations sont situés entre 1800 et 3000m d'altitude, avec une durée jour / nuit équivalente, des températures régulières toute l'année de 8°C la nuit et 23°C le jour, associé à des terrains particulièrement fertile.
A la différence des pays producteurs d'Afrique, les conditions d'emploi semblent généralement plus favorables et ont progressé ces derniers temps, sous l'effet combiné de la politique sociale menée par le président Rafael Correa : salaires autour de 500 €/mois, assurance sociale obligatoire, centre de soins et parfois écoles dédiées sont à la disposition des salariés et de leurs enfants, certains importateurs étant même partie prenante dans le dispositif. Des informations à relativiser quand même : selon un reportage publié en 2013 sur le site l'actualité.com, seulement un quart des fermes ont obtenues la certification "FlorEcuador", qui reprend dans ses grandes lignes les normes de l’Organisation internationale du travail...
Cependant un petit nombre de producteurs de roses utilisent cet argument d'un développement durable pour proposer des fleurs certifiées "commerce équitable" en provenance d'équateur sous le label Ethiflora avec une certification Max Havelaar/Fairtrade, l’une des plus sévères du monde. Si les conditions sociales sont généralement plus favorable qu'en Afrique, il reste un problème épineux concernant l'usage des produits phytosanitaire et la protection des travailleurs qui apparaît plus souvent catastrophique et très éloignés des standards européens : voir l'article du journal Libération, alarmiste à ce sujet en 2012.
En terme économique, il faut noter en Equateur des mutations récentes dans le secteur floricole :